Sale temps pour l’agriculture
Bonjour,
Voici un article passionnant et alarmant qui nous indique que la France – pays connu à l’international pour ses richesses provenant de la Terre – tend à suivre le chemin d’autres contrées européennes et des USA quant à l’utilisation de ses graines et autres semences agricoles.
Quid de la transmission des savoir-faire et connaissances ancestrales ? Allons-nous vers une agriculture 100% brevetée, 350% clonée et chimique, 0% naturelle ? Est-ce que le monde agricole ne sera pas mis en péril au point que tout bon citoyen n’aura plus accès aux produits les plus basiques et les moins transformés issus de cette filière nourricière ?
Une « injustice juste » pour certains, un nouveau coup de force des lobbies pour d’autres…
Vous aurez du grain à moudre en lisant l’article paru sur www.idealmag.org
Publié le mai 6, 2013, dans Uncategorized, et tagué 0% naturel, 100% breveté, 350% cloné et chimique, agriculteurs, agriculture, échanger, basique, connaissance, cultiver, dommages, Europe, filière nourricière, graines, injustice juste, liberté, lobbies, monde agricole, péril, produit non transformé, quid, savoir-faire, semences, USA, www.idealmag.org. Bookmarquez ce permalien. 1 Commentaire.
La biodiversité cultivée est un bien commun inaliénable : héritage des communautés paysannes qui l’ont sélectionnée pendant des millénaires, nous l’empruntons à nos enfants. Jusqu’à la récente apparition de l’industrie semencière, toutes les variétés cultivées étaient reproductibles et ont d’abord été des variétés locales. Elles ont toutes été sélectionnées et conservées dans une région déterminée, par une communauté humaine déterminée, dans le respect de droits d’usage collectifs, souvent non écrits, négociés au sein de ces communautés : droit de conserver, ressemer et échanger les semences en suivant certaines règles agronomiques et sociales, ou concernant les protections contre les flux de pollen exogène, la consommation alimentaire ou le vol du stock semencier, les guerres, les plantes invasives, le remplacement des variétés adaptées localement par des cultures momentanément plus profitables ou imposées de l’extérieur. A ces droits, il faut rajouter aujourd’hui la participation aux décisions concernant la gestion des ressources publiques, l’accès aux semences de leurs parents enfermées dans les banques de gènes, la protection contre les contaminations transgéniques, contre les semences industrielles subventionnées, les délocalisations et la biopiraterie, la protection de savoirs paysans ou communautaires. Cela nécessite une obligation d’information sur l’origine et la méthode de sélection utilisée pour toute semence commercialisée. Ces droits ne sont ni des droits ne propriété, ni des droits individuels, mais des droits collectifs d’usage.